Depuis quelques jours je me demande quand même quelque chose.
l'accélération au décollage de la navette fait au max 3 G. Mais je n'ai jamais pensé à me demander si, en fait, les pilotes,
eux, se prennent 3 ou 4 G, en tout cas dans la phase verticale.
Car il faudrait sûrement additionner le poids naturel de 1 G au sol.
si l'accéléromètre indique donc 3 G, les astraunautes en encaissent donc 4 ?
je vais illustrer ma question par ce petit shéma :
Bon ceci dit c'est vrai, la phase verticale ne dure pas très longtemps et finalement, je crois pouvoir répondre moi même :
pas plus de 3 G ressentis, car durant cette phase ce n'est pas là qu'est la plus forte accélération, enfin en tout cas dans
la navette d'Orbiter . . . (mince, à vérifier après ce post avec l'accéléromètre)
EDITH :
Oui voilà vérifié, effectivement au décollage ils sont secoués dans tous les sens par les vibrations - mais les caméras elles sont tellement bien fixées qu'elles ne tremblent pas d'un µ ! - mais l'accélération est douce au décollage, quand la navette quitte la rampe et ce, jusqu'à environ 5 ou 10 km, avant inclinaison.
C'est seulement à partir de la que les choses se corsent et que le siège semble vouloir rentrer de + en + dans le dos.
C'est en fait surtout dans le haut du dos qu'on ressent plus la poussée, ce qui fait qu'on a même du mal à respirer.
Les bras, eux, restent mobiles comme si presque de rien n'était.
Oh les bras sont quand même "tirés" un peu en arrière, mais ça va, on peut tenir une check list.
... et puis, une vingtaine de secondes avant la séparation boosters, déjà ils réduisent leur régime (structure interne en étoile prévue exprès), et du coup, ça pousse déjà de moins en moins. Les vibrations s'atténuent elles aussi énormément et on se sent de + en + léger, jusqu'au moment du bruit et du flash de la séparation.
Et impression de silence total : on a tellement eu de boucan dans les oreilles qu'on en est encore saturé. De plus, la bulle fermée du hemlet fait obstacle aux bruits des appareils de bord. Ce n'est que peu après, lorsque j'ai ouvert le casque, que j'ai entendu les bruits des appareils - exactement le même que celui que j'avais enregistré sur internet-
Et puis, peu à peu, progressivement, la poussée s'est faite de nouveau mais cette fois ci, sans les vibrations.
C'est presque agréable de se sentir ainsi "soutenu" dans cette montée jusqu'à la pré-orbite. Et puis il y a le moment du MECO. Là, c'est le waouff, comme un plongeon !
On part légèrement en avant et... et ça dure. C'est comme si, tout à coup, la cabine, les instruments, prenait une autre dimension. Comme si l'environnement "changeait" tout en restant le même.
Drôle d'impression que c'est l'extérieur qui a changé, alors que c'est une sensation avant tout interne à soi. Mais ça c'est tout moi aussi.
Et cette légèreté est toute naturelle ! Comme si je
re-connaissais cet état. Comme si ce n'était pas nouveau.
Holà surtout ne pas faire de mouvement brusque sous peine d'en prendre plein le milieu du ventre et de faire des remontées acides - j'ai 4 boîtes de Maalox, mon Ventoline, et mon Seroplex ( il y a Olga Nachen dans cette mission ) - Ma consigne est de rester assis durant quelques minutes, le temps de m'habituer à l'impesanteur, en respirant, bougeant les bras, les mains, les pieds, non toi tu restes tranquille, la tête à droite, à gauche.
Chaque mouvement s'accompagne d'une sorte de "contre mouvement". Logique vu que j'ai gardé mon harnais.
La suite des impression plus tard...
Message modifié ( 10-08-2009 23:51 )