Coucou les copains !
Par curiosité, je suis allé voir, et j'ai remonté le fil d'un pas pour trouver facilement la page d'accueil :
http://www.cardmodels-r.narod.ru/index-e.htm.
C’EST MAGIQUE ! Un saut brutal dans le passé …
Je fais allusion ici à ma prime jeunesse ou le cartonnage a comblé merveilleusement mes journées d’hiver enfantines.
Epoque bénie des dieux durant laquelle, mon isolement géographique et une "pauvreté financière chronique du foyer
familial" poussait à la débrouillardise. Environ dix jouets achetés pour l’ensemble de mon adolescence, certains vont
crier au drame.
Que nenni ! Quand il n’y a rien de facile autour de vous, créer, imaginer, faire de ses mains devient un réflexe de
base, une source de richesse sans limite. Pas question à cette époque "bénie des dieux" d’acheter, le mot était
tabou, vu que déjà le nécessaire posait d’insurmontables problèmes. Source sans limite de l’innovation et de la
débrouillardise, ce mode de vie engendrait un creuset immense d’expérimentation naturelle, d’auto découverte
aboutissant à une autonomie totale.
C’est dans ce dénuement d’apparence tragique, que j’ai vécu les années les plus riches de mon existence. En fait, j’ai
toujours possédé tous les jouets dont j’avais envie … en me les réalisant à partir de rien. Génération spontanée …
NON, simple réflexe naturel où tout ce que l’on observe avec notre regard de gamin devient utilisable et résoud nos
petits problèmes techniques enfantins. C’est à cette époque que j’ai appris en totale autonomie, à réaliser de la colle
à papier et carton, et à créer à l’aide de ciseaux et d’un peu de débrouillardise les plus beaux jouets du monde, c’est
à dire ceux dont on a vraiment envie. Châteaux forts, navires, avions et Spoutnik ne résistaient pas à ma convoitise.
Ce n’est pas dans les livres que j’ai appris à développer une sphère, mais avec de la patience et du temps … car
Spoutnik était une boule, et mes cartons de récupération étaient plans.
Bien entendu, je ne vais pas prétendre que l’école ne m’a pas apporté l’essentiel, bien au contraire. Mais
contrairement à ce que l’on croit, la "pauvreté" n’a pas que des aspects négatifs, elle évite parfois une sclérose
mentale que le superflu engendre trop souvent. C’est quand on est en manque, que notre imagination est la plus
fertile.
Non, je ne tiens pas du tout à faire l’apologie de la pauvreté, mais surtout insister sur la richesse qui est en nous,
parfois trop engluée dans une facilité coutumière.
Ces magnifiques maquettes disponible sur le site découvert par
Fast_toche n’ont fait ici que ressurgir
l’une des époques les plus riches de mon existence, celle durant laquelle j’ai possédé les jouets les plus beaux, ceux
dont j’avais réellement envie.
Quand j’admire les magnifiques maquettes proposées gratuitement sur cette merveilleuse adresse Internet, je
replonge dans cette époque bénie des dieux où mon imagination n’avait pas de limites. Ma stabilité matérielle
actuelle sans me placer dans les grosses fortunes me comble d’aise, m’assure un confort largement suffisant … mis en
aucun cas ne favorise ce que nous avons de meilleur en nous : La débrouillardise.
Allez voir ce site, il en vaut vraiment le détour.
Nostalgie …