De tout ce que j'ai lu ou entendu, voici peut être un article paru dans une grande revue médicale
(Marianne!) qui va
je crois, dans le bon sens!
C'est un peu long, vous m'excuserez de le retranscrire entièrement...
Incroyable mais vrai: le vaccin H1N1 rend bête! (surtout, ne pas prendre au 1er °... c'est du Marianne)
Anna Alter - Marianne | Jeudi 17 Décembre 2009 à 07:01
Le débat sur le vaccin fait toujœurs rage sur Intenet. Pour Anna Alter, journaliste scientifique à Marianne, les critiques
lues ici et là, si elles s'appuient sur les défauts d'une campagne souvent menée en dépit du bon sens, ne sont pas
justifiées. Et nous devons, surtout les plus jeunes, nous faire vacciner.
Le traitement choc de la grippe A dans la presse a eu pour effet indésirable de provoquer des réactions irrationnelles
et d’aggraver la paranoïa des Français. Comme si la maladie n’était qu’une question de foi, beaucoup de gens n’y
croient pas. En fermant les yeux, ils sont persuadés que le virus ira se faire voir ailleurs. Scène vécue révélatrice de ce
« syndrome de l’autruche » touchant nombre de nos concitoyens: au cours d’une soirée, la conversation contaminée
par le H1N1 devient fébrile. Une jeune femme, appelons la mademoiselle « même pas peur », annonce avec une belle
assurance : « Je ne me sens pas du tout concernée ». Ses copines lui racontent qu’elles pensaient, elles aussi, être
protégées par l’opération du sain esprit, mais elles ont leur meilleur ami qui vient de mourir d’une pneumonie virale
liée à la grippe A, sans aucun antécédent médical, ni aucune pathologie associée. Mademoiselle « même pas peur »
chasse la mauvaise nouvelle d’un haussement d’épaules.
Comme disait Monsieur de La Palice, « cinq minutes avant de mourir, il vivait encore» et, avec un air très détachée, elle
poursuit dans son idée : «Moi, je ne la sens pas cette grippe, …» continue-t-elle, comme si les maladies avaient une
odeur. Diagnostic : Mademoiselle « même pas peur »souffre d’un mal assez courant depuis l’émergence du germe à
Mexico, son raisonnement s’est grippé et aucun argument ne peut plus lui faire le moindre effet. La jeune femme
campera sur ses positions, même si on soumet à son jugement ces sept réflexions épidémiologiques :
1) La très grande majorité des cas graves et des décès ont été enregistrés chez des personnes âgées de moins de
60 ans
2) Les virus ne choisissent pas leurs hôtes en fonction de leurs convictions.
3) H1N1 existe bel et bien, les scientifiques l’ont même séquencé et son profil génétique ressemble à celui de la grippe
espagnole de 1918 qui a tué 50 millions de personnes sur le globe, en trois vagues, la deuxième étant de loin la plus
meurtrière et la troisième ayant achevé son sale boulot. Et nous n’en sommes qu’à la première et, déjà dans les
services de réanimation, on signale des cas de syndrome de détresse respiratoire aigue (SDRA) totalement inédits et
d’une extrême violence, comme on en rencontrait quasiment plus.
4 ) Des garçons et des filles de son âge en bonne santé réagissent parfois très mal à l’infection et lorsque leurs
poumons sont envahis de globules blancs et noyés, il est très difficile de réparer les dégâts…
5) La grippe produit des effets différents suivant les individus et même les plus grands spécialistes ne peuvent prévoir
qui sera sujet à des complications...
6) Comparer la grippe saisonnière et la grippe A pour minimiser la portée de cette dernière n’a pas beaucoup de sens.
Comme son nom le suggère la grippe saisonnière revient tous les ans et nos organismes sont plus ou moins préparés
à recevoir ses germes, donc elle ne tue principalement des personnes âgées dont le système immunitaire est épuisé…
Tandis que le H1N1 est un virus émergeant comme il en apparaît que deux à trois fois par siècle et contre lesquels
nous ne sommes pas armés: le germe appartient à ces souches à la fois nouvelles et hautement contagieuse
d’homme à homme, et, pour des raisons qu’on ne s’explique, il est plus virulent avec les jeunes.
7) D’après les statistiques, si la grippe A passe comme une lettre à la poste avec des cachets de Doliprane, une fois
sur 10 000 les complications ont une issue fatale… Contrairement à ce qui se dit ici et là, le virus n’a pas besoin de
muter, ni de se réassortir avec un autre pour devenir subitement encore beaucoup plus méchant. Il peut du jour au
lendemain changer de comportement, sans explication. Le maître mot dans la grippe, c’est l’imprévisibilité. Les
biologistes ignorent les mécanismes qui transforment un germe a priori inoffensif en serial killer. Les complications
bactériennes se soignent avec les antibiotiques, les antiviraux freinent la progression du germe dans l’organisme,
mais pour arrêter la progression du virus sur le globe, on ne sait rien faire d’autre que vacciner un maximum de gens…
C’est entre autres pour ces raisons, que les virologues prônent la vaccination : H1N1 n’ayant plus d’organismes naïfs
à se mettre sous la dent, la pandémie serait bloquée net. Mais lorsque la machine à croire se met en marche, aucun
argument rationnel ne l’arrête. Et si la presse au lieu d’éclairer les lanternes sur l’utilité du vaccin, pousse à la roue
dans le sens de la parano, les esprits s’emballent….
Les plus affectés par la théorie du complot dénoncent les labos qui veulent se faire de l’argent sur notre dos en
piquant nos bras et le gouvernement complice qui, après avoir acheté trop de doses, ne pensent qu’à écouler les
stocks… Bref, le débat prend une tournure plus politique et paranoïaque que médicale, surtout sur Internet. Et
profitant de l’extinction des Lumières, l’obscurantisme gagne du terrain. Les «anti-vaccin» reprennent de la voix et
narguent le pouvoir : ils trouvent que la nature est bien faite et qu’il faut compter sur nos anti-corps pour combattre la
maladie et laisser la sélection naturelle faire tranquillement son sinistre travail. Ils ont le même discours pour la polio
et du tétanos qui font des ravages, mais cette fois comme la campagne de vaccination a été organisée dans la
précipitation et souvent en dépit du bon sens, ils sont écoutés…
Bien sûr, Il n’est pas question ici de nier les risques du vaccin, tous les médicaments ont des effets secondaires plus
ou moins sévères. Même le brave soldat Doliprane qui combat toutes les douleurs et les fièvres, provoque des
réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique, oedème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané et
exceptionnellement thrombopénie, leucopénie et autre neutropénie funestes…Et l’aspirine tue chaque jour des
dizaines de personnes dans le monde…Mais quand la migraine vous cisaille la tête, on n’y pense pas. Il faut évaluer le
rapport bienfaits - risques et en ce qui concerne la grippe A les jeunes devraient se piquer…
http://www.marianne2.fr/Incroyable-mais-vrai-le-vaccin-H1N1-rend-bete!_a183161.htmlCe qui tempère grandement un de mes derniers posts où j'étais agacé...