Eh oui, c'est reparti, difficile de résister à l'appel de la création !
Comme j'avais pu un peu le détailler dans la doc de Diapason, le vol en lui-même ne s'est pas déroulé sans incidents dans les faits et malgré que la première ébauche de l'add-on retraçait un vol tel qu'il AURAIT DÛ se passer, j'avais envie de modéliser ces anomalies dans Orbiter.
En effet, la coiffe de Diamant (composée de deux parties) ne s'est pas séparée correctement. La demi-coiffe supérieure s'est effectivement libérée tandis que la demi-coiffe inférieure est restée encastrée dans le troisième étage. C'est lors de la mise en rotation du lanceur que cette partie est venue se heurter au panneau N°1 du satellite empêchant son déploiement et la mise en route immédiate des instruments scientifiques. C'est presque désormais presque chose faite dans Orbiter!
Mais comme une modification ne vient jamais toute seule il a été difficile de me retenir de pinailler et avec l'aimable autorisation de Papyref (encore merci!) j'ai revu plusieurs point de la Diamant A N°2 pour qu'elle se rapproche le plus possible de sa grande soeur de 1966. Certains détails sont vraiment minimes, mais il permettent de se rapprocher d'autant plus des faits
Et voici au final Diamant et Diapason dans leur nouvelle refonte :
1. Ajout des propulseurs de roulis :Sur Diamant le pilotage en roulis était assuré par des gouvernes montées sur deux des empennages et assistées par deux propulseurs à poudre mis à feu 2 secondes avant "Ho" et fonctionnant pendant 5 secondes puis largués automatiquement.
Voici le résultat dans Orbiter avec l'ajout en plus des propulseurs des deux gouvernes :
2. La séparation en deux parties de la jupe inter-étage :Assurant la jonction entre le deuxième étage "Topaze" et le troisième étage "P064", la jupe inter-étage se séparait de l'ensemble lanceur sous l'action de boulons explosifs. Le lanceur étant en rotation à 270 tr/mn lors de cette opération, les deux demi-jupes se trouvaient d'autant plus éloignées sous l'effet de la force centrifuge.
J'en ai profité pour revoir une nouvelle fois la version de la case à équipements (située entre le troisième étage et Diapason) qui est cette fois-ci conforme à la réalité - cad qu'elle comporte l'intégralité du système de yoyo, des antennes et des quatre propulseurs à poudre. J'avais fait une autre version détaillée de cette case mais qui était trop consommatrice en FPS, je l'avais abandonnée au profit d'une modélisation basique. Désormais le troisième étage est pourvu d'une case à équipements de première classe !
3. Amélioration du rendu de la case d'équipements SEREB :A ne pas conforndre avec la case
à équipements du CNES située sur le troisième étage du lanceur,
la case d'équipements SEREB se trouvait apposée au deuxième étage de Diamant. Elle contenait les intruments de télémesure et commandait une partie des ordres de mise à feu pour certaines phases.
Voici le résultat dans Orbiter (il faut encore que j'augmente le nombre de polygones des cônes de protection, j'avais réduit ce nombre pour ne pas trop consommer de FPS, mais c'était un peu excessif). Les quatres petites fusées à poudre permettant la mise en rotation du lanceur sur son axe de roulis (en plus des quatre autres montées sur la case à équipements du CNES) sont désormais clairement visibles.
4. Retouche et texturage des deux demi-coiffes :Pour cette nouvelle version il était important de distinguer la demi-coiffe inférieure (celle qui allait heurter le satellite)de la demi-coiffe supérieure. Une petite photo prise au Bourget sur les répliques des demi-coiffes de Diamant a permis de texturer le tout.
5. Largage défectueux des demi-coiffes :La demi-coiffe supérieure est larguée correctement à H0 + 149,5 secondes. Précis le gars hein?
La demi-coiffe intérieure reste elle en place et ne se trouvera libérée que par la force centrifuge lors de la mise en rotation du lanceur à 270 tr/mn 133 secondes plus tard.
A ce moment, la demi-coiffe soudainement libérée vient heurter le panneau N°1 du satellite, détrusant la thermistance se situant sur ce panneau et endommageant gravement le mécanisme de déploiement.
Suite à ce choc, le panneau N°1 ne peut se déployer. Le déclenchement des instruments scientifiques étant conditionnés par le déploiement de ce seul panneau, les instruments calibrés à 150 et 400 MHz restent muet.
Il fallut attendre la troisième orbite pour qu'une dizaine d'ingénieurs au sol tentent de régler ce problème en mettant au point une procédure de déclenchement de ces instruments.
6. Orientation du lanceur et des divers éléments à son bord :Cela peut paraître un peu idiot ou excessif, mais je m'étais totalement planté dans l'orientation du lanceur sur la table de lancement, rien de grave mais si on chipotte (et j'adore ça...)
on en déduit que le lanceur est mal orienté et que par conséquent la coiffe ne partira pas dans la bonne direction, donc ne viendra pas heurter le panneau N°1, donc la simulation ne collera pas avec le détail de la doc concernant l'accident, etc. etc. Donc j'ai un peu réorganisé mon bazard sur la table de lancement...
Cette capture ne montre pas tout. Désormais non seulement le lanceur est correctement orienté, mais grâce aux schémas que m'ont communiqué des témoins de ce vol (et qui étaient intéressés par ce projet), chaque élément au sein du lanceur est correctement orienté : Case à équipement par rapport au troisième étage, satellite par rapport à case à équipements, coiffe par rapport au troisième étage, etc. Ce qui n'était pas de tout repos. C'est certainement un peu excessif mais j'essaie d'être au plus prêt d'un rêve que je ne verrai jamais : avoir vécu une cette aventure Diamant
Au final je rajouterais aussi une petite doc supplémentaire relative aux incidents ayant eu lieu pendant ce vol du 17 février 1966 et les tentatives des équipes au sol pour détecter ces problèmes et les résoudres.
Voilà voilà, j'espère vous avoir fait (un minimum!) baver, mais c'est pour dans pas longtemps pas de soucis!
Message modifié ( 29-01-2011 01:36 )