Bonjour Milouse,
Exact, AR5 a été adapté aux besoins à venir de son époque. Mais à postériori, son principal défaut
(même si cela est masqué médiatiquement) était qu'il n'était pas modulable par le bas.
Comme je le souligne, que ce soit une CU d'une tonne ou de dix tonnes, le lanceur devait décoller avec son gros étage cryo et ses deux énormes boosters, un aspect peu économique, d'où la recherche de solutions complémentaires
(Soyouz et Vega).Pour assurer sa rentabilité, les chargés de missions l'optimisaient pour le remplir au maximum
(lancement double ou pas). En fait au départ, les ingénieurs se sont engouffrés
(à tort avec le recul) dans un concept similaire au Shuttle.
A l'époque, j'étais dans le système, car bien qu'employé d'Arianespace, j'aidais le CNES à réaliser ses brochures Ariane 5. Ci-dessous, l'une des couvertures
(bons souvenirs du passé) où le projet de la navette Hermès était encore d'actualité pour être associé à ce lanceur.
Ariane 6 corrige un peu le caractère modulable, mais pas assez à mon goût.
De plus SpaceX a complétement bouleversé le paysage de l'activité spatiale avec ses étages récupérables, sa capacité phénoménale de lancements
(déjà 130 depuis le début de l'année), ses fusées Falcon
(certifiées également pour le vol habité), sa constellation Starlink démodant les satcoms GEO, etc.
Ariane 6 survivra car le marché institutionnel européen lui est pratiquement acquis, mais les protagonistes européens sont pratiquement condamnés à copier la firme d'Elon Musk pour aller de l'avant.
Post Merge: 04 December 2024, 16:14:47