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[Tutoriels] De la Terre à la Lune avec LTMFD

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Carcharodon:
ce WE, fabrication du tuto de retour vers la terre.
pour le rendre sexy, on va le faire avec consommation minimale : avec aerocapture et aerofreinage, puis banking.
Le tout pour ne pas depasser 5% du reservoir en impulsion entre le transit lunaire et le posé sur Edwards.
ça va chauffer (au propre comme au figuré).
Sortez les combinaisons ignifugées ! :hot:

Gingin:

--- Quote ---avec aerocapture et aerofreinage, puis banking.
--- End quote ---

Grave stylé, ca c'est l'esprit NASA   :)

Carcharodon:
le souci avec le ravenstar, c'est qu'il lui est impossible de faire une rentrée directe de la Lune.
trop trop chaud pour lui (normal) et explosion garantie.
ou alors elle dure si longtemps qu'on a plus aucune précision et aucune chance d'arriver la ou on veut en planant.
donc la je viens de bosser un peu les paramètres et j'ai trouvé bonheur (ou presque, j'en suis aux derniers tests pour avoir une procédure propre).
PeA a 62 km, AoA (et surtout pas pitch) 85° ^^, ça passe juste un peu au jaune (donc parfaitement acceptable) et on retombe a ~7.5 km/s de vitesse orbitale en une seule passe.
Alors qu'a 60 km de PeA, on manque de très peu de mourir, c'est tout rouge partout et on frôle la limite.
Et a la fin de ce freinage il suffit de baisser progressivement le nez pour créer finement l'ApA a ~300/ 500 km (finement car le 0.5° de pas est très précis).

Ensuite on règle sur une orbite circulaire 250 km (quelques dizaines de m/s necessaires seulement).
Puis il suffit d'attendre la bonne orbite afin que Edwards passe dessous, pour réaliser la rentrée, en ayant pris soin d'arriver avec une inclinaison au moins de 35° pour passer au dessus de la latitude d'Edwards.
Le résultat, c'est ~3 km/s d'économisé par rapport a une orbite de parking "classique".
du coup le vol complet lune/terre se fait avec 25 % du réservoir !

Tout ça grâce a aerobrake bien entendu, qui permet de régler finement l'ApA lors de l'aerofreinage.

Gingin:
Très intéressant cette méthode d'aéro freinage. Wow l'AOA de 85 °, le rapport L/D doit etre impressionnant :)


--- Quote ---Le résultat, c'est ~3 km/s d'économisé par rapport a une orbite de parking "classique".
du coup le vol complet lune/terre se fait avec 25 % du réservoir !
--- End quote ---

Ah oui quand meme, sacrée économie !! C'est vrai que j'ai de super souvenirs d'AeroBrake. Tiens, je vais essayer de me procurer le manuel, j'ai quelques interrogations sur les unités employées parfois ( genre celle pour la courbe de chaleur)


--- Quote ---rop trop chaud pour lui (normal) et explosion garantie.
--- End quote ---

C'est clair que les orbiters avec des formes d'avions sans bien plus fragile et doivent manoeuvrer dans un mouchoir de poche comparés à des capsules compactes genre Appollo/Soyuz etc
Ils prévoyaient 12G max l'angle de rentrée de la capsule Appollo, c'est fou  :)




Carcharodon:
Bon ça y est, j'ai fini par développer une procédure fiable, "secure" et assez confortable (gérable, avec de la marge).


* D'abord LTMFD pour le TEI, très facile, à partir de la lune.
Avec reglage LTMFD sur 55° polaire (cad les 35°N d'Edwards) + 62km ApA, dès le départ de la Lune.
* Puis j'utilise IMFD base approach "num=3" afin d'être aligné avec la base Edwards dès 50ksec de la terre (ciblant toujours 62km ApA).
Ça consomme rien, ~20m/s, surtout grâce au réglage 55° et 62km précédent qui l'ont déjà mis dans un bon couloir.
* Ensuite, ça se passe en 2 aerofreinages :
- le premier, un méchant : 62km PeA (pile), 65° d'AoA (car 85° c'est trop instable), avec des températures qui restent sans aucun danger, il permet de perdre 2.5km/s.
- le second, un précis : 57km PeA (+-1km), 40° d'AoA (variable ajustable +-10°) pour créer l'ApA résultante à pile 250km (+-5km), c'est suffisamment précis et souple pour réaliser ça.
Je ne modifie même pas le PeA (par exemple pour le remonter) entre les deux passages (je ne touche pas les moteurs entre les deux aerofreinages), et il sera descendu tout seul à ~57km au moment du second passage.
* Puis une circularisation à l'apogée à 250km créé à la suite du deuxième aérofreinage.
C'est la poussée la plus longue de toutes ces opérations, avec ~130 m/s : le PeA étant redescendu a ~-150km il faut le remonter a 250km.
* Et pour finir la rentrée atmosphérique dans le tour suivant (qui est le 3eme tour d'orbite depuis l'arrivée, d'où le num=3 de base approach auparavant sur IMFD).
Entre la fin de l'injection TEI (départ de la Lune) et le posé sur la terre, conso de ~300m/s au total au lieu de ~3km/s avec une orbite de parking. 
On part avec 25% de coco de la surface lunaire et il en reste 3% posé sur Edwards.
En étant capable de se poser exactement où on veut à n'importe quel endroit de la terre, dès la troisième orbite d'arrivée, avec 100% de taux de succès.
Quel outil ce XR2 aussi !
Et quel vol plaisant.  :beer:

Bon baaah... "Yapluka" faire la vidéo  :badsmile:
Post Merge: 21 May 2017, 14:38:42
--- Quote from: Gingin on 21 May 2017, 09:08:27 ---C'est vrai que j'ai de super souvenirs d'AeroBrake. Tiens, je vais essayer de me procurer le manuel, j'ai quelques interrogations sur les unités employées parfois ( genre celle pour la courbe de chaleur)
--- End quote ---
Je pense que tu vas être choqué de la façon ultra minimaliste, voir pifométrique a la fin, dont j'utilise aerobrake.
Je m'en sers comme d'un outil indispensable d'estimation, mais sur les chiffres orbitaux (ApA recherché en particulier) il ne sait rien dire de correct.
Je ne lis qu'un seul chiffre avec lui : la "distance" (a la base), lors de la rentrée atmosphérique finale.
Mais il m'aide énormément avec son mode graphique (la hauteur du cercle vert par rapport au sol) qui me permet d'estimer correctement l'angle que je dois prendre lors du deuxième freinage précis, juste au début du deuxième freinage.
Cependant, c'est ensuite grâce au MFD Orbit que je règle l'atitude PeA, et grâce au MFD basesync que je règle le déport latéral a la base (avec un banking lors du deuxième freinage).
Mais le seul chiffre brut que je lis sur aerobrake, c'est "distance" point final !
De toute façon, c'est ça son essence : un outil d'anticipation qui permet de faire du prédictif confortablement.
Une fois que tu connais "tes couloirs", cet outil te permet de vérifier aisément que tu restes dedans.

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